
DOSSIER - Sortir des sentiers battus
Envie d’évasion loin de la foule ? Et si vous voyagiez autrement ? Voici quelques pistes pour sortir des sentiers battus et faire des découvertes… inhabituelles. Suivez-nous et surprenez-vous !
À pied, à cheval, en péniche, en roulotte… sans forcément partir à l’autre bout du monde, certains profitent de leurs vacances pour ralentir le rythme. À quoi cela ressemble-t-il ?
Laisser les enfants à un proche et s’offrir un week-end en amoureux dans une cabane en bois, dans les arbres, Caroline en rêvait : « Dormir dans la nature, c’est extraordinaire ! » Une parenthèse inhabituelle pour ces citadins stressés par le quotidien. De tels clients, Mikael Kerlidou en voit tous les jours. Il a cofondé l’agence Terra Mundi, en réaction aux opérateurs qui proposent des visites marathons, « qui vous font visiter Istanbul en quatre jours top chrono pour en ramener 500 photos et… l’impression d’avoir couru toute la journée. » A contrario, de plus en plus d’agences, à l’image de Terra Mundi, proposent de lever le pied.
Ralentir le rythme
Pendant deux jours, Caroline et son amoureux se sont posés dans leur cabane du Perche, sans réel programme, à part jouir de la vue et de la quiétude des lieux. Pour profiter de la nature, vous pouvez aussi penser aux nuitées en yourte tibétaine ou en cabane canadienne. « Le côté insolite permet de s’extraire du quotidien », se remémore Caroline. Pour des vacances plus longues, vous pouvez opter pour une randonnée à pied ou à vélo, un circuit en péniche, en roulotte ou même en chemin de fer…
Retrouver le sens de l’essentiel
Partie en roulotte huit jours dans le Gers, avec son fils de 10 ans et une famille d’amis dans une autre roulotte, Anouk en garde un bon souvenir : « Contrairement à ce que je prévoyais, la tablette n’a pas du tout manqué à mon fils, qui a passé des vacances sans écran. Il s’est beaucoup occupé du cheval, et tant mieux, car moi, les animaux, ce n’est pas trop mon truc. » Le slow tourisme, c’est aussi se mettre en condition pour s’ouvrir aux rencontres : « en roulotte, on ne passe pas inaperçu et c’était un bon moyen de discuter avec les habitants ! »
Un tourisme plus vert, plus durable
Il est aussi possible de faire du slow tourisme sur une destination « classique ». L’agence Terra Mundi organise des circuits dans les Cyclades, en Islande, en Australie, au Sri Lanka… Sa particularité : « quitte à ne pas tout visiter, proposer des circuits qui permettent de ralentir le rythme, avec de longues escales de trois à quatre jours », explique Mikael Kerlidou. « Quand on revient, ce que l’on retient, c’est moins la visite elle-même que la rencontre ou la découverte inattendue, faite en se baladant. » Enfin, en privilégiant des modes de transport moins polluants, comme la pirogue en Birmanie, le cheval en Jordanie ou le voilier sur le Nil, en incitant à découvrir les territoires et à consommer « local », le slow tourisme est résolument une tendance écologique. Il n’existe cependant pas de label : à vous de vous concocter votre propre séjour « slow ».
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