
DOSSIER - Placements durables
Approche sociale, écologique… De plus en plus de particuliers cherchent à donner un sens à leur épargne. À quelques jours de l'ouverture à Paris de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques, dite COP 21, c'est l'occasion pour nous de faire le point sur les produits de placement les plus verts.
Soutenir financièrement la construction d’un parc éolien ou d’une centrale photovoltaïque et être rémunéré pour ce geste, c’est désormais possible grâce aux plateformes de financement participatif par prêt, également connu sous le nom de crowdlending. Mode d’emploi.
Depuis le 1er octobre 2014, vous pouvez jouer les banquiers et prêter à une entreprise, moyennant intérêts (de l’ordre de 4 à 10 % brut annuel) (1), jusqu’à 1 000 euros par opération développée (2). Et ce pour une durée maximale de sept ans. « À l’image d’une relation prêteur/emprunteur classique, le particulier et la société à l’origine du projet signent un contrat qui fixe les conditions du crédit ainsi consenti », détaille Laure Verhaeghe, co-fondatrice de Lendosphère, première plateforme de ce type dédiée aux projets de développement durable.
Bien choisir ses projets
Durée, taux d’intérêt, modalités de remboursement… À chaque opération son fonctionnement propre. D’où l’importance de bien choisir en amont le ou les projets à financer parmi ceux proposés. Tous ayant néanmoins fait l’objet d’une sélection drastique après analyse de leur situation comptable et financière, « la décision de chaque prêteur peut se faire selon des critères plus subjectifs. En l’occurrence, affinitaires, géographiques ou pécuniers », poursuit Laure Verhaeghe.
Diversifier les prêts
Problème : particulièrement alléchante en matière de rémunération, cette solution d’épargne n’est pas sans risque pour autant. À commencer par une possible défaillance de l’emprunteur ou une perte en capital en cas de faillite de sa part. Pour éviter au maximum de tels désagréments, mieux vaut donc prêter moins, mais à plusieurs porteurs de projet afin non seulement de diluer son risque mais également de varier les durées de crédit. Motif ? L’argent, une fois prêté, devient indisponible. Autrement dit, vous ne pouvez pas le récupérer avant la date d’échéance du prêt. Dernier bémol enfin, la fiscalité : les intérêts perçus sont soumis aux prélèvements sociaux au taux de 15,5 % (3) ainsi qu’à l’impôt sur le revenu au barème progressif.
Sources :
(1) Selon les différentes plateformes de financement participatif
(2) Décret n° 2014-1053 du 16 septembre 2014 relatif au financement participatif
(3) Code de la Sécurité sociale
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